«Je le crois vraiment, il est vital d'aborder chaque jour avec le désir d'être heureux.»
Augustin Paluel-Marmont

Muhammad Yunus, le banquier des pauvres

Le banquier des pauvres et prix Nobel iconique de la Paix a clôturé le World Forum dans une ferveur revigorante. (Par Yannick Boucher (La Voix du Nord – 25/10/14) – Extraits -)

(…) Hier il fallait voir le professeur d’économie Yunus, né il y a 74 ans au Pakistan oriental qui deviendra le Bangladesh, l’un des pays les plus pauvres de la Planète. Un universitaire qui ouvrit les yeux sur l’intolérable, voyant les gens mourir d’inanition aux portes de son campus et qui seul, en 1976, offrit 27 dollars à 42 déshérités de Jobra, un petit village adossé au flanc de son université. Le microcrédit venait de naître. Il deviendra le « business modèle » pour libérer les pauvres du joug des usuriers locaux. (…)

« C’est un principe fondamental depuis le début de notre aventure en 1976. S’il nous arrive bien sûr de donner dans des cas vraiment désespérés, nous privilégions l’entrepreneuriat à la charité, qui est une impasse. On peut bien sûr donner beaucoup d’argent pour des écoles, des hôpitaux, etc. Cela aide beaucoup mais l’action caritative doit recommencer une fois l’argent consommé. Les organismes de charité passent 70 % de leur temps à chercher des fonds. C’est épuisant et elles ne sont plus sur le terrain pour aider vraiment. A contraire, avec une entreprise solidaire, l’argent circule, il est réinvesti pour continuer à trouver des solutions à de nouveaux problèmes. (…) »

« La pauvreté ou le chômage ne sont pas créés par les pauvres ou les chômeurs mais par le système. C’est lui que l’on doit combattre. »

« Le modèle que nous avons mis en place avec le microcrédit repose sur l’idée qu’il faut accepter de ne pas gagner d’argent pour soi. Il n‘y a pas de dividende et les micro-emprunteurs sont les propriétaires de la banque Grameen. Le principe de base est que nous pouvons très bien créer de la richesse mais en le laissant personne sur le chemin.»

« Le but de l’entreprise est d’abord de résoudre un problème, le profit n’étant qu’une condition nécessaire. »

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