En 2020, je vous souhaite beaucoup de LECTURE & d'IMAGINATION :)
BONNE & BELLE ANNEE !
En 2013, l’écrivain Neil Gaiman, animait une conférence intitulée : « Pourquoi notre futur dépend des bibliothèques, de la lecture et de l’imagination ? »
Ci-après quelques morceaux choisis, qui m’ont interpellée… :
« J’ai assisté un jour à New-York à une conférence sur la construction de prisons privées – une énorme industrie en développement, en Amérique. Cette industrie des prisons a besoin de planifier sa croissance future : de combien de cellules va-t-elle avoir besoin ? Combien de détenus y aura-t-il dans quinze ans ? Et ils ont découvert qu’on pouvait le prédire très facilement, en utilisant un algorithme assez simple, basé sur la recherche du pourcentage d’enfants de dix et onze ans qui ne savaient pas lire. Et qui, à coup sûr, ne lisaient pas pour le plaisir.
(…) Je me trouvais en Chine, en 2007, lors de la première convention de Science-fiction et de Fantasy de l’histoire chinoise à être approuvée par le Parti. Et, à un moment, j’ai pris à part un officiel de haut rang, et je lui ai demandé : « Pourquoi ? » la Science-Fiction faisait depuis longtemps l’objet d’une désapprobation. Qu’est-ce qui avait changé ?
« C’est simple » m’a-t-il répondu. Les Chinois excellaient à créer des choses si d’autres leur en apportaient les plans. Mais ils n’innovaient pas, ils n’inventaient pas. Ils n’imaginaient pas. Aussi ont-ils envoyé une délégation aux USA, chez Apple, Microsoft, Google, et ils ont posé là-bas, aux gens qui inventaient le futur, des questions sur eux-mêmes. Et ils ont découvert que tous avaient lu de la science-fiction quand ils étaient enfants. (…) »
« (…) Regardez autour de vous. Je suis sérieux : arrêtez-vous un instant et regardez autour de vous la salle où vous vous trouvez. Je vais vous signaler un détail tellement évident qu’on tend à l’oublier. Le voici : c’est que tout ce que vous pouvez voir, murs compris, a, à un moment donné, été imaginé. Quelqu’un a décidé qu’il était plus facile de s’asseoir sur une chaise que par terre et a imaginé la chaise. (…) Cette salle et les objets qu’elle contient, et tout ce que ce bâtiment contient d’autre, cette ville, existent parce que, encore et encore et toujours, des gens ont imaginé des choses. Ils ont rêvassé, ils ont médité, ils ont fabriqué des choses qui ne fonctionnaient pas tout à fait, ils ont décrit des choses qui n’existaient pas encore à des gens qui ont ri d’eux. Et puis, avec le temps, ils ont réussi. (…).
Ed. AU DIABLE VAUVERT - Traduit de l’anglais par Patrick Marcel – 2014
Belle Année 2020 !